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Célébration de la fête des ignames


La fête des ignames est célébrée chaque début d’année par les ethnies appartenant au groupe akan. Elle rend hommage au tubercule nourricier qui sauva le peuple ashanti lors de son exode de l’ancien Ghana vers la Côte d’Ivoire.


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D’ailleurs à cette occasion, la consommation d’igname est formellement interdite, celui-ci n’étant utilisé qu’à des fins rituelles. Fête de reconnaissance marquant le commencement d’une nouvelle année que l’on souhaite placée sous le signe de la prospérité, cette célébration réaffirme par ailleurs la pérennité du lien existant entre les vivants et les morts et, à l’instar de nombreuses fêtes akan, se concrétise par la tenue de rites purificateurs.


La veille de la cérémonie, les tam-tams, tambours, oliphants et autres cors royaux annoncent officiellement la fin d’une année et le commencement d’une autre. Le jour de célébration proprement dit, le roi, paré d’attributs richement dorés (parfois des imitations en bois sculpté pour plus de sécurité) se rend à la rivière, escorté du peuple et de ses nanans (chefs coutumiers), y accomplit des libations purificatrices, s’y baigne et danse, lançant un message d’espoir à ses sujets qui le raccompagnent en un long et joyeux cortège une fois ses ablutions terminées.


Après ce bain rituel a lieu la présentation des chaises et tabourets sacrés reproduisant dans leurs différentes formes et spécificités stylistiques les hiérarchies complexes des différents lignages en présence. Bénis et lavés à leur tour, ils sont alors enduits du sang d’animaux sacrifiés et de poudre d’igname et brandis avec force invocations aux ancêtres disparus. La présentation achevée, les restes des offrandes animales sont en partie brûlés, tandis que l’autre partie est consommée par l’ensemble des participants à la cérémonie, scellant ainsi l’union entre les vivants et les morts.


Cette célébration vise trois objectifs : Elle est d’abord une action de grâce rendue par les vivants aux esprits bénéfiques auxquels la terre doit la paix et la fécondité. Elle est ensuite la commémoration des morts qui ne cessent de veiller sur les hommes et de leur procurer tout ce qui leur est nécessaire pour vivre heureux. Elle est enfin pour le peuple Akan une occasion de purification et de réjouissance dans la paix et l’abondance retrouvées.






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